48. Quelles transmissions pour un monde en transition ?

L’Université de la terre se tient exactement 50 ans après la première conférence des Nations Unies sur l’environnement (Stockholm 1972) et 50 ans après l’adoption de la convention sur le patrimoine mondial, culturel et naturel.

Quel monde voulons-nous transmettre aux générations futures ? Cette question est d’une urgence et d’une acuité particulières au regard de la conjonction des crises et des transitions à opérer. Les bouleversements écologiques et climatiques menacent la préservation d’édifices et de territoires inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO, accélèrent l’effondrement des écosystèmes qui risquent de disparaître, nous obligent à repenser les villes et nos modes de vie habituels voire ancestraux. La nouvelle ère numérique virtualise nos modes d’apprentissages, de communication et de transmission.

La mission de transmettre est bouleversée par l’hétérogénéité des voix d’accès au savoir et à la connaissance, et par la remise en cause de la mission et de la vocation des professeurs. L’éducation et l’apprentissage sont au cœur d’une des plus grandes transitions que notre société doit opérer. La transmission des savoir-faire est aussi menacée. Des entreprises, des artisans sont héritiers d’une longue tradition d’innovations, de créations et de gestes qu’il faut protéger et adapter mais aussi transmettre aux jeunes et à ceux qui veulent revenir aux métiers de la main et de l’artisanat. Des métiers traditionnels et des entreprises sont menacés faute de trouver les compétences nécessaires.

La transmission doit tous nous mobiliser. Que voulons-nous garder et préserver ? Que sommes-nous prêts à perdre et abandonner au passé ?

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