22. L'urgence d'un monde bas carbone

Dans le deuxième volume de son sixième rapport, le GIEC dresse un constat sans équivoque : le réchauffement climatique provoqué par l’homme perturbe dangereusement la nature et l’humanité. Un dépassement d’1,5°C de réchauffement entraînerait des conséquences irréversibles. Rien ni personne ne sera épargné. Pour maintenir la température moyenne de la Terre sous les 1,5°C, chaque Français doit limiter ses émissions à 2 tonnes de CO 2 par an. Ce qui implique de décarboner toutes les activités de sa vie courante : se déplacer, se nourrir, se loger, s’éclairer, se chauffer, s’approvisionner en objets divers, etc.

La décarbonation s’applique aussi à tous les secteurs de l’économie française : transports (généralisation des véhicules électriques, alternatives à la voiture individuelle, écoconduite), bâtiment (rénovation énergétique), industrie, agriculture (stockage de carbone dans les sols, agroforesterie…). Elle pourrait coûter 5 000 milliards d’euros d’ici 2050, soit 181 milliards par an, estime l’Institut Rousseau dans son rapport « 2 % pour 2°C », avec la participation de l’économiste Gaël Giraud. Bonne nouvelle : un mode de vie bas-carbone procurerait des avantages économiques substantiels en matière de santé et de qualité de vie, d’économies pour les ménages et de performances énergétiques pour les entreprises. Quelles réponses politiques, économiques et industrielles faisons-nous maintenant, à cette injonction et ce projet stimulant de vivre sans énergies fossiles?

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